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Les week-ends passés

Chaque année, le Cefoc propose au moins quatre week-ends sur des thématiques variées, souvent issues du travail de terrain des groupes de formation. Les sujets des week-ends de ces dernières années rendent compte de cette diversité.

ARCHIVES


2014

2013

—| Démonter les populismes et apprivoiser la complexité

Avec qui ?
Jérôme Jamin, philosophe et politologue à l’Ulg,
Henri Deleersnijder, professeur d’histoire et collaborateur scientifique à l’Ulg,
2 spécialistes des populismes, et la méthode de l’entraînement mental.

Quoi ?
Attendre des solutions miracles et immédiates, croire aux promesses de nouveaux leaders charismatiques ne permet pas d’appréhender une réalité toujours plus complexe.
Afin de mieux comprendre la notion de « populisme », le Week-end de formation proposera d’abord d’en explorer les origines, les dérives et les effets pervers dans l’histoire.
La réflexion abordera les enjeux pour aujourd’hui : Quelles images du « peuple » se cachent derrière les discours populistes ? Pourquoi ce dégoût affiché pour la politique ? Quel est le jeu des médias qui fabriquent des simplismes et du spectacle ? La démocratie n’est-elle pas en danger ? Comment penser et agir dans la complexité ?

Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 14 et 15 décembre 2013

—| Jouer ? Coopérer ? Avec des adultes ? Et puis quoi encore ?

Jouer, c’est pour les enfants ! Coopérer, à quoi bon dans un monde de compétition ? En Éducation permanente ? Vous n’êtes pas sérieux !
Et si on prenait le temps d’y réfléchir ?
Si jouer était une autre façon d’apprendre, y compris pour les adultes ?
Si coopérer était une autre façon d’être en relation avec soi, aux autres et au monde ? On prend les paris ?
Ce week-end cherchera à comprendre en quoi des dispositifs d’animation et de formation d’adultes gagnent à intégrer des jeux coopératifs avec leur part de créativité et d’émotionnel.

Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 19 et 20 octobre 2013

—| Un peuple au risque de l’étranger - Lecture de récits bibliques pour aujourd’hui


La Bible met en récits l’expérience d’un peuple qui affronte les aléas de son histoire et s’appuie sur la foi en Dieu. Pour un peuple dominé par ses puissants voisins, la question de son identité, de la place à faire à l’étranger est cruciale. Elle l’est tout autant aujourd’hui. Les dernières élections en Grèce, en France et même en Belgique rappellent qu’à tout moment, des peuples sont tentés par le repli identitaire dans des situations de crise.
Deux récits bibliques serviront de point de départ à la démarche du week-end : celui de Ruth, cette veuve étrangère de l’Ancien Testament, et celui de la femme cananéenne, cette étrangère anonyme qui rencontre Jésus.
Comme l’ensemble des textes bibliques, ils sont liés aux contextes dans lesquels ils ont été écrits, aux questions sociales, économiques et politiques, aux conflits qui traversent les sociétés. Il s’agit de récits et non de textes théoriques. Comment pouvons-nous les lire ? Que pouvons-nous y apprendre ? Comment les lire pour en vivre, en lien avec la société et les questions qui la traversent ? L’enjeu de la lecture de textes bibliques aujourd’hui n’est pas anodin.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 8 et 9 juin 2013

—| Les services sociaux, au service de qui ?


Les services sociaux sont devenus incontournables dans la société d’aujourd’hui. De Saint Vincent de Paul au CPAS, en passant par les mutuelles ou les organismes d’insertion socioprofessionnelle, ils occupent une place centrale pour les bénéficiaires de leurs services. Mais sous quelles conditions peuvent-ils effectivement remplir leur mission d’aide ?
La question se pose, car le travail social semble être en proie à des paradoxes. Des professionnels des services sociaux éprouvent des difficultés à endosser un rôle d’accompagnement qui se confond parfois avec celui de contrôle. Un contrôle qui peut conduire à conditionner, à restreindre l’accès aux droits pour les plus faibles. Tiraillé entre aide et répression, plus d’un travailleur social se trouve dans une position inconfortable.
De l’autre côté, il n’est pas rare d’entendre des discours qui accusent les chômeurs d’être des « profiteurs ». Des immigrés sont taxés de venir « abuser du système » ce qui amène un CPAS, par exemple, à décider d’imposer l’apprentissage du français pour pouvoir bénéficier du revenu d’intégration sociale. Pourtant, ces aides s’avèrent indispensables pour la survie de nombreuses personnes.
Tout ceci pose question : finalement, les services sociaux visent-ils toujours bien à assurer l’accès aux droits fondamentaux pour ceux et celles qui sont en situation de fragilité sociale, économique, culturelle ? Le week-end de formation visera à mieux comprendre et à construire un regard critique sur le sens que peuvent revêtir aujourd’hui les services sociaux : dans une société en profonde mutation, à qui servent-ils, et avec quelle visée ?


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 20 et 21 avril 2013

—| S’informer au XXIe siècle, est-ce vraiment possible ?


Avec Jean-Jacques Jespers, Professeur de déontologie de l’information à l’ULB et ancien journaliste de la RTBF

Avec Télévision du Monde asbl

Et avec Financité Magazine


Avec les nouveaux médias, les canaux d’information se sont multipliés et rendent celle-ci quasiment instantanée. Hyper-information ou hyper-désinformation ?
L’information telle que véhiculée par les nouveaux médias vise-t-elle encore à faire comprendre le monde ou sert-elle uniquement à attirer le regard pour créer le buzz ? Sert-elle à divertir, à faire peur ou à endormir ? Quel pouvoir donne-t-on aux médias ? Comment participent-ils au débat démocratique ? Comment exploiter leurs atouts sans se laisser piéger par leurs limites ?
Telles sont les questions qui guideront la formation et la réflexion de ce week-end.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 15 et 16 décembre 2012

—| Transmettre. De père en fils ou entre pairs, les deux font la paire


De génération en génération, les humains se transmettent des valeurs, des convictions, des modes de vie, des coutumes. Aujourd’hui pourtant, cette forme de transmission semble en difficulté : on se réfère moins à ses parents et grands-parents qu’aux groupes d’appartenance dans lesquels on se reconnaît entre pairs.
Comment comprendre ces changements dans les modes de transmission ? Pourquoi sont-ils si difficiles à vivre pour les adultes responsables de l’éducation ? À quels besoins répond la volonté de transmettre ? Comment et que transmettre aujourd’hui dans une société complexe, marquée par des changements rapides, par davantage de diversité et de mixité culturelles ?
Ces questions seront travaillées en groupe avec l’aide de témoins et d’experts.


Lieu  : au Centre Lasallien à Ciney

Quand ? Les 20 et 21 octobre 2012

—| Individualisme : vers quelle société ?


Avec Cécile Cornet (Sociologue),

et Jean-Claude Brau (Formateur permanent au Cefoc).



Tantôt associé à la liberté et à l’épanouissement personnel, tantôt associé à l’égoïsme et au repli sur soi, l’essor de l’individualisme a brouillé les repères. Au fond, qu’est-ce au juste que l’individualisme et comment comprendre son émergence ? Quels sont ses atouts, ses bénéfices, mais aussi ses pièges, ses limites ? Certaines personnes se demandent si la montée de l’individualisme ne menacerait pas le vivre ensemble. Qu’en est-il ? Une société qui prône à la fois le développement de l’individu et le respect de normes collectives, à quelles conditions est-ce viable ? Entre le « tout à l’individu » et le « tout au collectif », où placer le curseur ?


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 2 et 3 juin 2012

—| La voie des artistes : pour un autre monde ?


Avec Jean-Philippe Stassen (auteur de BD),

Jean-Yves Laffineur (Festival Esperanzah),

et Bruno Hesbois (Compagnie Buissonnière).



Du Temps des cerises au rap de Starflam en passant par Les Enfoirés, depuis toujours, les artistes dénoncent, interrogent, appellent à la lutte, mobilisent. Aujourd’hui, dans un monde qui se méfie de plus en plus du politique et des institutions, sont-ils les nouveaux porteurs de changement social ?

En explorant des expressions artistiques variées telles que la BD de Jean-Philippe Stassen, le théâtre action de la Compagnie Buissonnière, et le projet du festival Esperanzah, ce week-end de formation aidera à mieux comprendre leur rôle dans la mobilisation citoyenne d’hier et d’aujourd’hui.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 24 et 25 mars 2012

—| Le capitalisme, une prison sans murs ? Une cage dorée ? Le cas de l’industrie de la viande


Manger de la viande aujourd’hui n’est pas sans danger ! Non seulement à cause des toxines ou des risques de rupture de la chaîne du froid mais aussi parce que, dans nos sociétés, la production et le commerce de la viande sont régis par un système économique qui vise uniquement le profit et l’appât du gain. Manger de la viande se décline en effet en de multiples responsabilités vis-à-vis du climat, de la biodiversité, de la faim et de la santé dans le monde.

À partir du cas de l’industrie de la viande, ce week-end de formation propose d’analyser les stratégies du système capitaliste qui imprègnent nos sociétés occidentales. Depuis plus de trois siècles, en effet, un « sens de la vie » lié à ce système s’est progressivement imposé culturellement, socialement et économiquement.

N’est-il pas essentiel et urgent de questionner ce mode d’existence auquel nul n’échappe, qui génère des injustices et met en danger l’avenir de la planète et de l’humanité ? Une alternative à ce modèle dominant est-elle possible ? Faut-il réformer et humaniser le système capitaliste ou en sortir ? Tels sont les enjeux qui seront posés et travaillés. Peut-être, comme dit l’adage, qu’ « il vaut mieux penser le changement que changer le pansement. »


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 17 et 18 décembre 2011

—| Soins de santé : responsabilités en question ?


La santé est déterminée par une série d’éléments qui ne dépendent que partiellement de chacun : accès à un logement décent, conditions d’emploi ou non-emploi, alimentation, etc. Chaque année nous apporte son lot de campagnes de prévention, invitant chaque citoyen à être davantage responsable de sa santé.

Paradoxalement, le « système médical » nous enlève une grande part de notre autonomie. Les décisions de traitements ou d’opérations sont le plus souvent présentées comme allant de soi, et non comme sujets de dialogue entre patient et médecin. Si les évolutions techniques et scientifiques ont considérablement ouvert le champ des possibles, elles nous rendent aussi plus dépendants.

Devant ces évolutions, devons-nous nous résigner ou pouvons-nous tracer de nouveaux chemins pour (re)prendre en main notre santé ? Pouvons-nous renforcer nos capacités à rester au pilotage sans pour autant verser dans l’hyper-responsabilisation individuelle (assurances personnelles, soins de santé conditionnés à un « style de vie » ...) ? La santé dans une société, n’est-ce pas l’affaire de tous ? Pour quelle médecine sommes-nous prêts à nous battre ?

Les apports de Bernard Vercruysse, médecin généraliste en maison médicale et de Christian Léonard, expert en politiques de santé, aideront à percevoir en quoi notre marge de manœuvre, personnelle et collective, peut être élargie.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 22 et 23 octobre 2011

—| Flamands et francophones de Belgique : une fracture culturelle


Depuis toujours, les relations entre flamands et francophones sont sources de plaisanteries. Tendues depuis un temps, elles sont aujourd’hui au centre des préoccupations politiques, au point que la constitution d’un nouveau gouvernement fédéral semble compromise.

Au-delà de l’actualité politique et institutionnelle, abondamment commentée dans les médias, comment lire et comprendre la fracture culturelle qui semble aller croissant entre ces deux communautés et les trois régions ? Est-il possible de préciser ce qui rapproche et ce qui distingue flamands et francophones en Belgique, jusqu’à les séparer aux yeux de certains ?

Si la revendication linguistique semble dominer les débats, les différences ne sont-elles pas plus marquantes encore face aux enjeux économiques et politiques : quelle conception de la solidarité, quelle vision de l’Europe des régions se développent sous nos yeux ?

A partir de l’échange d’expériences vécues par des Flamands venus vivre en Wallonie, de Bruxellois et de Wallons, nous mettrons des mots sur les stéréotypes qui, de part et d’autre, rendent les compromis plus difficiles. Grâce aux apports de Jean Faniel (CRISP) et de Jan Renders (ancien président de l’ACW, MOC flamand), nous tenterons de nous déplacer, de percevoir le point de vue de l’autre. Car, ensemble ou sur des routes distinctes, flamands et francophones auront à assumer demain leurs différences et leurs choix.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 28 et 29 mai 2011

—| La spiritualité : une vue de l’esprit ou l’esprit en vie ?


Longtemps, en Occident, la spiritualité est restée prisonnière de la religion : la vie spirituelle était inspirée par la croyance en Dieu. Prières, adorations, rites, méditations constituaient les ingrédients incontournables de la spiritualité qui, au fond, s’identifiait à la religion. Le recul massif de l’influence du christianisme a laissé un terrain en friche où naissent aujourd’hui, ça et là, d’autres formes de spiritualité, notamment laïques.

Mais ne pourrait-on penser autrement ? C’est-à-dire envisager la spiritualité avant tout comme une dimension de l’humain, comme une « vie de l’esprit » qui nous porte et nous déborde, comme un « état d’esprit » qui peut inspirer des styles de vie. Loin de s’enfermer dans une démarche intellectuelle, cette « vie intérieure » se révèle dans les gestes quotidiens comme dans les projets rêvés : l’artiste qui s’exprime dans la toile qu’il peint, la mère qui allaite son enfant, l’ouvrier qui se réalise dans son travail, des parents qui mettent sur pied une école de devoirs, un jeune qui donne son premier baiser à celle qu’il aime.

Cette « vie de l’esprit » ne pourrait-elle aussi constituer une forme de résistance face aux violences qui traversent le monde et les existences, face aux systèmes qui écrasent l’humain et bradent la nature, face à des philosophies et des religions qui manipulent ? Ne trouverions-nous pas en ce lieu-là de l’esprit humain un ferment de libération ?


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 2 et 3 avril 2011

—| De quoi sommes-nous propriétaires ? Regards critiques sur la propriété : fonctions, sens et alternatives


Aujourd’hui, dans une société marquée par l’individualisme, une évidence : la propriété privée est première et encouragée au détriment de la propriété collective. Dans ce contexte, comment sont traités des réalités essentielles : l’eau, l’énergie, l’alimentation, les relations de travail, l’éducation voire l’humain ou la planète ? Comme des marchandises sur lesquelles nous n’avons plus le droit de regard ? Comment se réapproprier ce que les capitalismes nous ont enlevé ?

La propriété privée symbolise l’indépendance, l’autonomie mais aussi la réussite, la liberté, la reconnaissance sociale. Elle est même perçue comme un droit naturel. Mais peut-on être propriétaire de tout ? Qui est propriétaire de quoi ? Pour quoi faire ? Et ceux qui n’ont pas les moyens, que deviennent-ils ? Mais au fond, qu’est-ce que la propriété ? Si on vise une société égalitaire, solidaire, durable, de quoi est-il juste d’être propriétaire ?

Pour aller plus loin sur ces questions, nous y réfléchirons en compagnie d’experts et d’acteurs de terrain (ONG et économie sociale et solidaire). Ils nous feront part de leurs points de vue et d’alternatives d’ici et d’ailleurs.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 18 et 19 décembre 2010

—| Darwin ou les Écritures : qui croire ?

Science et foi sont-elles conciliables ? Qui a raison :

La science qui cherche à progresser dans la compréhension des choses à partir de la théorie de l’évolution de Darwin ?

Ou les Livres Saints (Bible et Coran) qui affirment que toute chose a été créée par Dieu ?
Les « livres fondateurs » des religions auraient-ils une pertinence scientifique ? Ou, pour le dire autrement, est-il possible aujourd’hui d’être en même temps et scientifique et croyant ?

La science peut-elle être la parole ultime ? Qu’en est-il de l’autonomie des humains et des sociétés ? Et si c’est Dieu qui a tout posé dès le début, quelles conséquences cela entraîne-t-il pour nous ? Si nous sommes les fruits du hasard et de l’évolution, quelles autres conséquences pour notre vie ?

Pour mieux nous y retrouver, nous vous proposons d’y travailler ensemble en compagnie
du professeur Philippe van den Bosch Sanchez de Aguilar, bio-généticien UCL
et de Francis Dumortier, exégète, ancien professeur aux Facultés Catholiques de Lille.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 5 et 6 juin 2010

—| Pourquoi je (ne) suis (pas) un garçon

Pourquoi les filles réussissent-elles mieux à l’école mais « choisissent » des professions moins valorisées ?
L’histoire des femmes dans nos sociétés occidentales capitalistes éclaire combien, depuis plus d’un demi-siècle, la situation des femmes s’est globalement améliorée, avec notamment l’inscription dans les lois de l’égalité entre les sexes. Néanmoins de nombreuses formes de discriminations subsistent, et il ne s’agit évidemment pas d’en accuser les hommes seuls. Tous et toutes sont imprégnés des évidences des temps passés.

En effet, notre société continue à perpétuer des schémas de pensée qui distribuent les rôles homme-femme. Dans les publicités de jouets : des poupées et tables à repasser pour les petites filles, des voitures et établis de bricolage pour les petits garçons. Dans certains secteurs professionnels, ce sont toujours les hommes qui ont la suprématie ou le pouvoir. Parmi la jeune génération, le machisme a encore la vie dure.
Notre mode de développement économique ne renforce-t-il pas les écarts entre hommes et femmes ? Comment changer les rapports de genre là où la loi ne suffit pas ? Comment amener la société à progresser vers plus d’égalité, vers plus de démocratie ? Telles seront des questions qui baliseront ces deux jours de formation.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 24 et 25 avril 2010

—| Euthanasie : sens et non sens de la vie

Dans notre société, l’importance accordée à l’individu fait peser sur celui-ci un poids énorme. Comme dans le domaine socio-économique où il est sommé d’être l’entrepreneur de sa propre vie, il doit affronter lui-même sa propre mort, souvent sans référence à des valeurs absolues. Et la regardant en face, car elle n’est plus un tabou, il est demandeur d’une mort sans souffrance et dans la communication avec ses proches. Sa demande peut le porter à demander au corps médical un suicide assisté, une euthanasie.

Quelle est la définition légale de celle-ci ? Et quelle latitude laisse-t-elle au médecin interpelé ? Le législateur a-t-il eu raison de légiférer ? Quel est le sens de l’euthanasie ? Quel est le sens de la mort ? Est-elle nécessairement un mal ? La mort peut-elle éclairer le sens de la vie ? C’est un ensemble de questions que le week-end abordera à partir de cas-limites précis.

Les traditions culturelles et religieuses seront alors interpelées : quelle influence ont-elles sur le vécu et la demande du malade ? De ses proches ? Sans oublier le médecin dont la sensibilité religieuse et les convictions peuvent être fortement secouées par une telle demande de mettre fin à la vie d’autrui.

Mais, finalement, est-ce là un phénomène neuf ? La tradition philosophique ne vit-elle pas aussi d’un constant débat entre l’acceptation et le rejet du suicide (ici, assisté) ? L’autonomie de l’individu (son droit à disposer de sa vie) et l’hétéronomie (sa subordination à un ordre supérieur) n’ont-elles pas toujours été en tension ?


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 12 et 13 décembre 2009

—| Parents et pouvoirs publics : duel ou duo ?

Être parent est un enjeu important, un domaine dans lequel beaucoup veulent réussir. Ce rôle, longtemps vécu comme une évidence, est rendu plus difficile dans une société qui se complexifie. La famille est passée d’un cadre structuré à une multiplicité de modèles : famille traditionnelle, monoparentale, recomposée, multiculturelle... A ces difficultés s’ajoute, pour certains, celle de l’accès aux ressources nécessaires (logement, santé...).

Au lieu de partir des institutions, de normes auxquelles correspondre, la réflexion partira du point de vue des parents : quels sont leurs rêves, projets, représentations ? Dans l’arsenal de mesures proposées par les pouvoirs publics, quelles sont les exigences inadaptées, les contraintes ? Quels sont les points d’appui ? Qu’est-ce qui aide à bien faire son travail de parent responsable, co-responsable ? Si les mesures d’intervention sont souvent justifiées par « l’intérêt de l’enfant », qui détermine cet intérêt ? N’est-il pas pensé majoritairement par et pour une classe moyenne ?

Les représentations du rôle de parent varient selon le lieu et l’époque. Pouvons-nous, dans notre contexte, nous inspirer de modèles plus collectifs ? Nous tenterons de voir comment sphères publique et privée pourraient mieux s’articuler pour permettre à chaque parent de bien jouer son rôle.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 24 et 25 octobre 2009

—| Développement durable : liberté et contrainte

Le réchauffement de la planète, la limite des ressources énergétiques, la gestion des déchets, l’empreinte écologique sont des thèmes qui s’invitent de plus en plus dans les débats politiques et dans les choix de société. Mais les questions relatives aux déséquilibres économiques, à l’exploitation sans limite des richesses, à la justice sociale, aux conditions de vie et de travail sont moins mises en évidence quand il s’agit d’envisager un « développement durable ».

Les décisions à prendre en matière de développement durable doivent-elles être confiées seulement au bon vouloir des individus ou nécessitent-elles des contraintes imposées à tous par les décideurs politiques ? La question d’une plus grande justice sociale et d’une plus juste répartition des richesses ne peut être éludée.


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 13 et 14 juin 2009

—| Sexualité, norme et liberté

Les questions de sexualité ne peuvent plus être purement et simplement renvoyées à la sphère de la vie privée. Elles posent bel et bien des questions d’ordre politique. En effet, une série de débats et de lois, dans l’actualité belge et européenne, en attestent : les débats autour du pacs (mariage homosexuel) et de la parité (même nombre de femmes que d’hommes sur les listes électorales), la législation en matière de harcèlement et de violence sexuels, d’homophobie, de prostitution et de pornographie.

Par ailleurs, la sexualité (au sens large) ne devrait pas être considérée comme une dimension « à part », dissociée de la vie affective, relationnelle, sociale, de la revendication de liberté et de la quête de sens !

Pour nous interroger sur le sujet, une place sera faite à l’approche de l’éthologie (science qui étudie le comportement animal et humain). Nous ne ferons pas l’économie de l’image : à travers les séries télé, la publicité, l’art ou la littérature. Nous ne manquerons pas de faire le détour par les traditions culturelles et religieuses qui nous marquent et leur difficulté à aborder sereinement cette dimension fondamentale de l’humain.


Lieu  : au domaine de La Louve à Saint-Vaast (La Louvière)

Quand ? Les 25 et 26 avril 2009

—| Il était une foi dans l’Ouest

Depuis des décennies, le christianisme en Europe occidentale est en constante perte de vitesse. Cela ne signifie pas pour autant que la religion a disparu, ni que les besoins religieux et spirituels de l’humain se sont effacés sous la pression d’une société organisée autour de la production et de la consommation de biens matériels.

On parle au contraire d’un retour du religieux et d’un regain d’intérêt pour la spiritualité. L’islam s’inscrit de plus en plus dans l’espace public tout en se cherchant une expression européenne. Le bouddhisme vient d’être reconnu comme religion non confessionnelle dans la Constitution belge. Une spiritualité laïque se développe. Nombreuses sont aussi les formes de recherche spirituelle qui émergent d’individus et de groupes et qui vont en tous sens. Pourquoi un tel engouement pour les questions qui touchent au religieux et à la spiritualité ? Comment analyser ce « retour du religieux » ? Est-ce un effet de mode ou une lame de fond ? Dans ce contexte, de nouveaux rapports se dessinent-ils entre religion et politique, entre conviction et citoyenneté ?


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 13 et 14 décembre 2008

—| Prises de risques, prises de têtes ? Délinquance ou résistance ?

Dans le monde d’aujourd’hui, le risque prend une place de plus en plus centrale : on parle même de « société du risque ». Cette notion est mise à toutes les sauces : la peur d’un attentat, le sentiment d’insécurité face aux conduites à risques chez les jeunes, les « risques acceptables » dans les zones Seveso, le besoin d’oser, de dépasser ses limites, etc.
Notre société de la performance encourage les prises de risques pour réussir, pour être quelqu’un. Il faut être entrepreneur, même de sa vie !
D’autre part, des conduites à risques très présentes au quotidien, particulièrement chez les jeunes des quartiers, font peur au point d’amener des bourgmestres à interdire les rassemblements de personnes. Les prises de risques sont tantôt encouragées, tantôt dévalorisées voire criminalisées. Et tout cela, dans un monde qui vise le « risque zéro » et qui pousse chacun à s’assurer individuellement contre toutes les formes de risques !

Mais, au fond, quels sont les ressorts présents dans ces prises de risques ? Comment en comprendre le contexte et le sens ? A partir d’expériences concrètes, les participants développeront un regard critique sur les réponses apportées aux niveaux familial, associatif et des pouvoirs publics et envisageront les alternatives à construire.

Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 18 et 19 octobre 2008