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Chaque année, le Cefoc propose trois à quatre week-ends sur des thématiques variées, souvent issues du travail de terrain des groupes de formation. Les sujets des week-ends de ces dernières années rendent compte de cette diversité.
2023
Numérisation, digitalisation, activités à distance... Ces évolutions étaient déjà bien présentes avant la pandémie mais se sont accélérées et étendues à tous les domaines de l’existence. On pense au paiement sans contact ; à la disparition progressive du cash ; aux services de mutuelle, d’administration, de banque, de poste digitalisés ; aux achats sur le net ; au télétravail ; à la médecine à distance ou encore à l’enseignement en ligne. Que ce soit pour maintenir un lien social, travailler, activer des droits, subvenir à des besoins, le recours au numérique semble donc devenu incontournable. Courante et ordinaire, cette évolution s’impose comme une évidence, inéluctable et pleine de promesses… Et pourtant ! N’y a-t-il pas à porter un regard critique sur ce qu’elle génère ? Quel humain et quelle société fabrique-t-on en allant toujours plus loin et plus vite vers le numérique et le « sans contact » ?
Face à ces évolutions, l’Éducation populaire a certainement un rôle-clé à jouer : pour cultiver un regard critique sur l’usage du numérique, pour questionner des évolutions peu débattues en démocratie et agir face aux conséquences pour les citoyen.ne.s, en particulier pour les plus vulnérables.
Avec les contributions de :
Jean De Munck Prof. UCLouvain, philosophe et sociologue
Vincent Ferré Informaticien Public - ARC asbl.
Erick Mascart Comité humain du numérique
Christophe Challe animateur au Centre culturel de Ciney
et des représentant.e.s de la table ronde citoyenne de Ciney
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 16 et 17 décembre 2023
D’un côté, une crise du pouvoir d’achat qui accentue encore les inégalités ; de l’autre, la crise écologique et climatique. D’un côté, tenter de survivre dans une société inégalitaire ; de l’autre, s’engager pour protéger la planète. Mais ces initiatives telles le vrac dans les magasins bio, les panneaux photovoltaïques sur les toits..., sont-elles acceptables, accessibles et compréhensibles pour toutes et tous ? Les injonctions à vivre plus sobrement résonnent-elles de la même façon pour tout le monde ?
Et surtout, que peuvent apprendre celles et ceux qui subissent « une frugalité contrainte » à celles et ceux qui espèrent « une sobriété heureuse » ? Quelles mesures politiques et collectives justes construire avec et pour les plus fragiles de manière à faire face à l’urgence climatique tou.te.s ensemble ?
Autant de questions qui seront abordées lors de ce week-end de formation, afin d’entrevoir des convergences possibles entre deux combats essentiels. Il s’agira avant tout de donner la parole aux citoyen.ne.s dont les moyens ne permettent pas de vivre autrement que dans la sobriété.
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 14 et 15 octobre 2023
En collaboration avec Ecotopie, Laboratoire d’Ecopédagogie
Face aux multiples bouleversements et crises, le futur peut apparaître incertain et anxiogène. Quelles sont les peurs qui habitent l’humain par rapport à son avenir sur terre, au sein de la société ? Plutôt que d’être paralysantes, ces peurs pourraient-elles devenir des moteurs, des leviers pour envisager l’avenir autrement, ensemble ?
La formation partira des expériences de vie des participant.e.s pour travailler la question des peurs autant que des pistes de mobilisation porteuses d’espérance.
Une place sera faite à la créativité et à l’imaginaire collectif, en faveur d’un monde plus désirable, plus juste et plus solidaire. Bienvenue à toutes et tous !
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 15 et 16 avril 2023
2022
La dette publique est sur toutes les lèvres, dans tous les journaux, sur tous les plateaux... Et avec elle son corollaire : l’austérité. En 2008, la crise financière a nécessité le « sauvetage » du secteur financier européen. Il a fallu « se serrer la ceinture » pour rééquilibrer les budgets nationaux et régionaux. L’austérité pointe à nouveau le bout de son nez après la crise de la Covid 19, car si « en temps de pandémie, il est naturel que les gouvernements adoptent le « quoi qu’il en coûte » pour sauver des vies, l’ordre ancien doit retrouver ses droits et la dette sa fonction » (FMI). La plupart des citoyen.ne.s se sentent dépassés par cette dette qui semble si technique, si complexe, si énorme... Pourtant, Thomas Piketty l’affirme haut et fort dans sa Brève histoire de l’égalité (2021) : « Les questions économiques sont trop importantes que pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir ».
Le Cefoc souhaite participer à cette réappropriation citoyenne de la dette publique lors du week-end de formation qu’il organise les 10 et 11 décembre prochains. Les réflexions du public croiseront les apports d’intervenant.e.s extérieur.e.s. C’est quoi, la dette finalement ? A quoi sert-elle ? Comment fonctionne-t-elle ? Qu’en disent les experts, les médias et les dirigeants politiques ? Qu’est-ce qui est à prendre ou à laisser dans ces discours sur la dette ? Autant de questions par lesquelles il faut passer pour se sentir davantage acteur au sein de l’économie actuelle.
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 10 et 11 décembre 2022
Aujourd’hui, les prévisions scientifiques concernant l’environnement sont alarmistes. Notre mode de vie occidental menace la planète et les plus pauvres en sont les premières victimes. La crise du Covid que nous avons traversée n’est pas sans lien avec cette situation.
Les convictions philosophiques et religieuses s’expriment sur la manière d’être au monde de l’humain. Peuvent-elles déplacer notre regard et nous interpeller dans le sens d’une transition écologique juste et bénéfique pour toutes et tous ?
Ce week-end proposera une prise de recul en s’interrogeant sur les relations entre l’humain et la nature.
Pour nourrir la réflexion, trois intervenants sont invités : Brigitte Maréchal, sociologue des religions, Michael Privot, islamologue et Luis Martinez, théologien.
Le bouddhisme et l’animisme seront abordés par différents supports.
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 15 et 16 octobre 2022
La pandémie vient nous interroger, brutalement, sur le sens de notre vie et de la vie en
société.
Le retour à la supposée “normalité” se fait toujours attendre. Et si la pandémie n’était pas juste un mauvais moment à passer, avant un retour à la “vie normale” ?
Pour celles et ceux qui aspirent à une “autre vie”, à une “autre société”, la lassitude, la fatigue, les incertitudes, la complexité des problématiques ne rendent pas la tâche facile ! La question de l’agir, voilà une question plus brûlante que jamais…
Avec la traversée de cette pandémie, qu’avons-nous déjà appris de ce qui nous arrive collectivement ? Avons-nous trouvé des points d’appui pour sortir de la sidération et
avancer ? Qu’aurions-nous pu faire autrement, dans l’espoir de construire une société plus robuste, de pouvoir vivre avec les précarités et les incertitudes ?
Ce sont ces questions que nous vous invitons à mettre au travail, ensemble, en compagnie d’Isabelle Stengers, philosophe engagée.
Cette journée de réflexion est ouverte à toutes et tous. La journée alternera travail en assemblée et en sous-groupe
Où ? : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? le 4 juin 2022
Allocation ou salaire universel, salaire à vie, gratuité construite, ...
Dès le début des années 1970, l’ambition d’en finir avec la pauvreté semble avoir échoué et le système de sécurité sociale est accusé de tous les maux. Les critiques sont alors émises tant à droite par des économistes comme Milton Friedman qu’à gauche par les nombreuses organisations de défense des pauvres. L’idée se développe que cette « pauvreté dans l’abondance » ne peut être réduite par le biais des institutions classiques ce qui remet en cause les politiques sociales qui avaient été menées jusque-là. L’idée de remplacer ce système de sécurité sociale voit le jour à gauche comme à droite avec des propositions différentes.
C’est ainsi qu’apparaissent des termes comme allocation universelle, revenu de base, revenu inconditionnel d’existence, revenu social garanti, salaire universel, gratuité, … La diversité des expressions est, à elle seule, révélatrice de l’intérêt porté actuellement par les économistes, syndicalistes, journalistes, hommes politiques et citoyens à ce sujet. Toutes ces propositions se veulent inconditionnelles et universelles.
Notons que d’une idée encore utopique, ces propositions sont devenues des réponses et des alternatives sérieuses. Certaines prennent appui sur le déjà là, acquis au travers des luttes ouvrières. Leurs porteurs proposent de renouer avec ces luttes qui remettent en cause les fondements du capitalisme. Ainsi, Bernard Friot s’appuie sur le statut de la fonction publique pour proposer de généraliser un salaire à vie. Paul Aries, lui, parle « d’ilots » de gratuité construite qui portent en eux les germes d’un possible changement de cap vers une gratuité construite plus large. Parler d’ îlots, c’est attirer l’attention sur l’océan marchand qui les entoure et risque à tout moment de les submerger.
« A quelles conditions ces propositions peuvent-elles être une alternative à la répartition inégale des revenus et du travail, à la disqualification d’une partie importante de la population ? Quel chemin choisir pour éliminer la pauvreté qui se développe dans l’abondance ? Quel avenir s’en dégage pour nos enfants, nos petits enfants ? »
Pour alimenter/éclairer/nourrir ces questions, Paul Aries, politologue et auteur de « Gratuité versus capitalisme. Des propositions concrètes pour une nouvelle économie du bonheur », nous accompagnera durant le WE à partir de son expérience, de sa traversée de différentes alternatives et de sa proposition de la gratuité construite.
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 7 et 8 mai 2022
2019
Une personne née à Dour a une espérance de vie de huit ans moins élevée qu’à Laethem-Saint-Martin (Gand). Dour est aussi une des communes les plus pauvres de Belgique. Ces dernières années, le risque de pauvreté a progressé. Davantage chez les femmes. Depuis 2014, le nombre de personnes reconnues comme invalides a augmenté de 24%. Ces faits sont le signe que les conditions de vie sont la principale cause des problèmes de santé.
D’autre part, la réalité des soins de santé ne cesse de se dégrader : rationalisation et restrictions budgétaires, personnel sous pression, responsabilisation grandissante du patient, etc. Il en résulte un accès aux soins inégalitaire.
Comment expliquer et comprendre ces évolutions ? Comment inverser la tendance et réduire les inégalités d’accès ? Des alternatives au système actuel existent. Elles se développent dans des projets tels que des maisons médicales ou des centres de planning familiaux. Leur approche intègre les dimensions collectives et communautaires. Et ça marche !
Au-delà d’objectifs d’information et de compréhension, ce week-end cherchera à montrer qu’une autre politique de la santé est possible et ce, à travers d’initiatives concrètes au service de l’humain.
Ce WE est organisé en partenariat avec la Compagnie buissonnière et le Collectif « Ils l’ont fait, nous aussi ! » de Ciney qui a créé le spectacle « Prenez un Dafalgan » en juin 2019.
Avec les interventions de
Christine Mahy & Merlin Gevers du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté
Fabrice Goossens, Anesthésiste à l’hôpital Saint-Luc à Bouge
Pierre Brasseur, Médecin de la Maison médicale des Arsouilles à Namur
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 14 et 15 décembre 2019
Partager l’emploi pour sortir de la barbarie
Avec l’intervention de Francine Boll - Docteur en Histoire, Maître de conférences (ULB), Coordinatrice de l’Institut Marcel Liebman
Actuellement, le temps d’emploi est partagé de manière inégale et barbare : zéro heure pour certain.e.s, 50 heures pour d’autres. Il y a ceux, celles qui n’ont pas d’emploi et se démènent pour en trouver. Il y a celles, ceux qui ont un « temps plein » et croulent sous les « à faire ». Il y a ceux, et surtout celles, qui subissent un temps partiel et des fins de mois à salaire réduit.
Selon les discours, l’avenir sera meilleur ou pire : fin de l’emploi, société des loisirs, flexi-jobs généralisés, société de petits entrepreneurs de soi, précarité pour tous.
La barbarie contemporaine du monde de l’emploi, certain.e.s la voient comme un défi à relever, une provocation à créer du neuf. L’idée de réduction collective du temps de travail refait surface. A quelles conditions cette proposition peut-elle être une alternative à la répartition inégale de l’emploi et des revenus ? Quel avenir s’en dégage pour nos enfants, nos petits enfants ? Quelles places pour l’emploi, le travail, les activités de chacune et chacun ?
Ce Weekend est organisé en partenariat avec le CIEP - MOC de Bruxelles
https://mocbxl.be/
https://www.facebook.com/ciepmoc
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 12 et 13 octobre 2019
Big Data, GAFAM, algorithmes … Un nouveau vocabulaire qui peut nous laisser perplexe d’autant plus que l’on pressent l’importance grandissante de ces acteurs dans de nombreux domaines. Certains parlent d’une troisième révolution à l’oeuvre dans notre société.
Le moindre clic sur le clavier d’ordinateur, la plus petite recherche sur le Web sont enregistrés et analysés par des machines. Quel monde, quelle idéologie, quel projet de société se cache derrière Google, Amazon, Facebook, Apple ou encore Microsoft ?
Nous avons l’impression que ces nouvelles technologies ont un impact sur nos vies mais sans comprendre comment et à quels niveaux. Quels en sont les avancées mais aussi les coûts cachés ? Le discours dominant aujourd’hui serait de dire qu’il faut apprendre à vivre avec sans trop se poser de questions. Faut-il « faire avec » ou, au contraire, « faire sans ? ».
Le week-end propose de comprendre comment le système fonctionne, de porter un regard critique, de se demander ce que l’on peut « faire de cela » et de mettre en évidence les résistances et alternatives existantes.
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 15 et 16 juin 2019
L’associatif, ferment de la démocratie ?
Le secteur associatif en Belgique est incontournable, vivant et foisonnant : des chorales aux épiceries sociales en passant par des centres culturels ou clubs sportifs. Il consacre bien des partenariats avec les pouvoirs publics ou avec le secteur privé pour mener des actions bénéfiques pour les personnes et la société. Nombreux sont celles et ceux qui s’investissent dans des associations, comme volontaires, comme professionnels. Et plus nombreux encore sont celles et ceux qui bénéficient de leurs actions.
Au fil du temps, le monde associatif s’est structuré, professionnalisé. Il est de plus en plus encadré par des réglementations, des décrets et souvent financé par divers subsides.
Le week-end que le Cefoc organise propose de prendre un temps de recul sur le sens de l’action associative au regard des évolutions en cours. Pourquoi nous mettons-nous ensemble ? L’associatif est-il encore le ferment de la démocratie ? Est-il autonome ou instrumentalisé ? Est-il autorisé à aller à contre-courant, à faire preuve d’innovation sociale ? Que devient la liberté d’association inscrite dans la Constitution ? Quel rôle voulons-nous et pouvons-nous jouer lorsque nous soutenons une association ?
Autant de questions de sens à explorer ensemble, à partir de l’ancrage ou du questionnement de chacun.e. avec l’apport d’acteurs de terrain.
Lieu : Auberge de Jeunesse à Namur
Quand ? Les 6 et 7 avril 2019
2018
On entend beaucoup parler de violences, d’agressivité, d’insécurité. En même temps, on prône un « vivre ensemble » harmonieux. Entre des discours en faveur de la « tolérance zéro » et d’autres qui visent la « paix universelle », quelle place possible pour le conflit ? Du conflit intérieur au conflit qui divise les politiques et les citoyens, en passant par les conflits avec les proches, au sein de groupes ou d’organisations, aujourd’hui, le conflit est souvent masqué et il a mauvaise presse.
Pourtant, redonner une place au conflit, n’est-ce pas mettre des mots sur ce qui sépare, sur ce qui divise ? N’est-ce pas donner une place à ces contradictions qui nous traversent à différents niveaux ? Nier ou refouler le conflit, n’est-ce pas faire la part belle à la loi du plus fort, qu’elle se traduise par un écrasement silencieux du faible ou par des affrontements violents ?
À l’expression consacrée « gestion des conflits », le week-end de formation privilégiera celle d’« art du conflit ». Face au conflit, ne s’agit-il pas de pouvoir entendre, nommer, traverser des zones de turbulence en restant debout, plutôt qu’apprendre à lisser les divergences et à faire des compromis. Peut-on utiliser l’énergie du conflit pour progresser comme personne et dans nos engagements ? Tout un art qui combinerait savoir, savoir-faire et lâcher prise pour faire place à l’intuition... un art à inventer ensemble.
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 8 et 9 décembre 2018
Avec l’intervention de Brigitte Maréchal, Professeur de sociologie (UCL), José Reding et de Thierry Tilquin
Dans une société où les repères sont multiples et davantage éclatés, il arrive d’entendre ou de penser : « Tout fout le camp ! On ne respecte plus rien ! ». N’y aurait-il donc plus rien de sacré ?
Pourtant, lorsqu’un cimetière ou les vestiges de Palmyre sont profanés, lorsque le corps d’un petit enfant est retrouvé sur la plage de Lampedusa, on sent bien qu’une frontière est franchie, qu’on a touché à l’intouchable. « Les enfants, c’est sacré » !, entend-on. Mais aussi « Mon corps, ma santé, ma jeunesse… c’est sacré » ! « La liberté de la presse, c’est sacré » !
De tout temps et sous toutes les latitudes, les hommes ont considéré certaines réalités comme sacrées : que ce soit l’empereur, un Livre, un totem ou des vaches… Si les références religieuses n’occupent plus la place centrale, d’autres « sacrés » ont-ils pris leur place ?
Qu’est-ce qui aujourd’hui nous fait bondir et crier au sacrilège ? Que sacralisons-nous dans notre vie de tous les jours et au plan collectif ? Quelles sont les nouvelles formes du sacré ? Quels rôles jouent-elles ? Quels liens entre sacré(s) et violence(s) ? Avec quel impact sur le vivre ensemble, l’humain et la planète ?
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 26 et 27 mai 2018
Avec Pablo Servigne, co-auteur de "L’entraide, l’autre loi de la jungle"
« On vit dans une société d’individualistes ! Les gens ne pensent qu’à leur propre intérêt ! » ; « Les pensions, le chômage, les vieux, les malades, ça coûte trop cher ! Nous devons faire des économies et cesser d’assister les gens… »
Beaucoup de ces réflexions s’imposent comme des évidences incontournables et laissent entendre que la solidarité c’est dépassé, que c’est un truc ringard à ranger aux oubliettes.
Pourtant, des courants de pensée y résistent et sensibilisent, par exemple, aux enjeux liés à notre « modèle de sécurité sociale ».
D’autres encore, comme le film Demain soulignent à quel point la solidarité, l’entraide, la coopération sont déjà à l’œuvre et construisent « un autre monde ».
Pablo Servigne et Gauthier Chapelle dans leur publication « L’entraide, l’autre loi de la jungle », démontrent à travers une approche transdisciplinaire combien ces élans d’entraide, de bienveillance ont toujours fait partie intégrante du vivant : des arbres aux manchots, en passant par l’être humain.
Nourris par ces différents courants de pensée, nous interrogerons les solidarités qui ont du sens pour nous et celles qui n’en ont peut-être plus, et pourquoi. Nous explorerons la notion de solidarité au regard d’autres valeurs comme la liberté, la fraternité, la générosité, le mérite, la compétition, la loi de la jungle...
Avec l’objectif de prendre du recul face aux évidences d’aujourd’hui et de repenser ensemble des projets collectifs, anciens et nouveaux, pour une société moins inégalitaire : plus juste, plus démocratique... plus solidaire ?
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 21 et 22 avril 2018
2017
« On n’a rien sans rien », « Il faut être acteur de son projet professionnel », « il y a trop d’abus »… Depuis plusieurs années, la recherche d’emploi a changé de visage. Fini le temps où on se la coulait douce, il faut maintenant se bouger au risque de perdre ses allocations. Pour être indemnisé, il faut le mériter ! Il ne faut pas que les personnes vivent au crochet de la société ! Et, pour cela, il faut prendre ses responsabilités et prouver qu’on fait les efforts nécessaires. Il faut s’activer et ça concerne tout le monde : les demandeurs d’emploi, les personnes aidées par les CPAS, les mutuelles, les associations, etc.
Dans le fond, l’activation, qu’est-ce que ça veut dire ? D’où est-ce que cette expression vient ? Qu’est-ce qu’elle apporte de neuf dans le paysage de l’accompagnement et du suivi des personnes ? Avec quels résultats ? Les demandeurs d’emploi y trouvent-ils leur compte ? La santé globale du pays et des régions s’en porte-t-elle mieux ?
Selon les interlocuteurs, les réponses à ces questions vont dans tous les sens. Pour les uns, les choses sont positives car les gens se remettent en route et le chômage diminue. Pour d’autres, on nage dans l’absurde car cela débouche sur de l’exclusion et une augmentation de la pauvreté. A y regarder de plus près, qu’en est-il vraiment ? Qu’en pensent les « activés » et les « activateurs » ?
Dans un contexte global où ces réalités semblent banalisées et passent quasi inaperçues, nous voulons nous interroger pour comprendre et prendre conscience du sens véritable des politiques d’activation mises en œuvre actuellement : à quelle vie en société un tel système d’accompagnement et de contrôle contribue-t-il ? Avec quelles conséquences pour les gens ? Une autre voie aurait-elle du sens ?
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 9 et 10 décembre 2017
« Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État ».
« Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ».
« Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ».
Ces quelques lignes sont tirées de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Près de 70 ans après que la communauté internationale ait écrit ces lignes, où en sommes-nous ?
« Nous sommes envahis », « Il faut fermer les frontières », « Nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde »… Voici quelques slogans que nous entendons régulièrement. Les exodes médiatisés nous renvoient à des interrogations. L’exil et ses conséquences nous questionnent.
Au cours de ce week-end de formation, nous vous proposons d’exprimer nos peurs, nos questions mais aussi de prendre du recul en nous confrontant à la réalité objective des chiffres, à la mise en perspective par des experts et de rencontrer quelques migrants.
En acceptant de nous mettre en débat, de réfléchir avec d’autres, nos certitudes seront questionnées et nous pourrons probablement porter un regard neuf sur les migrants et leur réalité, donner un autre sens à ces exils.
C’est le vœu que nous formulons.
Lieu : Auberge de Jeunesse Félicien Rops à Namur
Quand ? Les 14 et 15 octobre 2017
Des sièges de Justice de paix qui disparaissent avec la fusion des cantons judiciaires. Des prisons surpeuplées, qui tombent en ruine. D’autres qui se construisent loin des villes, rendant l’accès difficile aux familles, aux services d’aide pour les détenus. Des avocats pro-deo qui dénoncent une baisse de la qualité de l’aide fournie aux plus pauvres. Des agents pénitentiaires en sous-effectifs qui
font grève. Des magistrats qui manifestent contre les politiques du gouvernement. Des associations qui luttent contre les effets d’une justice à deux vitesses. Des citoyens qui se demandent : faudra-t-il en venir à se faire justice soi-même ?
Pilier fondamental de l’état de droit, et malgré certaines avancées, c’est le sens-même de la justice qui semble être mis à mal aujourd’hui. La question se pose avec toujours plus d’acuité : vers quelle justice s’oriente-ton ? Derrières les choix politique qui sont posés, quelles sont les logiques à l’oeuvre ? Avec les réformes actuelles, quel projet de société est poursuivi ? Et quel impact pour les personnes concernées en première ligne, pour les justiciables, les victimes, le citoyen ? Le week-end de formation propose d’aborder ces questions qui sont, plus que jamais, d’actualité.
La méthode part des points de vue, des expériences des participant-e-s.
La démarche alterne le travail en sous-groupes, les échanges en assemblée, l’intervention d’acteurs de terrain et de spécialistes.
Une démarche en 4 temps
• Notre rapport à la justice en tant que citoyen, victime ou justiciable
• Table ronde avec des acteurs de terrain qui travaillent en première ligne avec des
justiciables ou des victimes
• Intervention de Thierry Marchandise, ancien procureur du Roi et juge de paix. Comprendre l’évolution de la justice, les logiques à l’oeuvre derrière les réformes
actuelles
• Quels leviers, quelles perspectives porteuses de changement ?
Lieu : au Centre Lasallien à Ciney
Quand ? Les 13 et 14 mai 2017
Les rites font partie de la vie des individus et des sociétés humaines. De la naissance à la mort, ils rythment l’existence. Ils font entrer dans des histoires et des traditions culturelles et religieuses. Célébrer des rites permet de relier les humains entre eux, d’exprimer et de partager un peu de sens dans les grands moments et les passages de la vie.
La question mérite qu’on s’y arrête et que l’on s’interroge. Ces dernières décennies, les rites et les gestes autour de la mort changent. Les entreprises de pompes funèbres prennent une place importante dans l’accompagnement des familles et dans l’organisation des obsèques. La crémation prend le pas sur l’inhumation. Les lieux de célébration et de sépulture se diversifient. Beaucoup souhaitent personnaliser les funérailles. Certains souhaitent même les préparer avant leur mort.
Ces évolutions font apparaître de nouvelles questions : quels gestes, porteurs de sens, poser en dehors des rites traditionnels ? Quels rites pour l’accompagnement des fins de vie ? Quelle place pour les convictions philosophiques et religieuses ?
Méthode
La méthode part de l’expérience et des points de vue des participants et des participantes. La démarche favorise l’alternance entre le travail en sous-groupes, les échanges en assemblées et la réflexion amenée par des intervenants.
Au cours de ces deux journées, nous accueillerons des intervenants qui ont une expérience de terrain : soignants en hôpital et en soins palliatifs, pompes funèbres, accompagnants pour des cérémonies et célébrations.
Les objectifs de la formation
• Questionner la place et le sens des rites autour de la mort dans nos vies et dans la société
• Comment le respect du corps, de la personne et des familles est-il pris en compte ou pas dans les pratiques à différents niveaux : cadre législatif, dimension économique, place des convictions ?
• À quelles conditions les gestes et les mots prennent-ils sens ? Entre les rites codifiés et la créativité, quel espace pour habiter les rites de manière personnelle ?
Lieu : au Centre Lasallien à Ciney
Quand ? 25 et 26 mars 2017
2016
L’économie voit se multiplier de nouvelles formes au travers d’initiatives parfois bien éloignées les unes des autres. Avec elles fleurissent des appellations diverses : économie sociale, solidaire, collaborative ou circulaire, services d’échange local, ubérisation, entrepreneuriat social…
Dans ce nouveau paysage, l’économie sociale passe souvent inaperçue. Qui sait que derrière le cinéma Caméo à Namur se cache une entreprise d’économie sociale (les Grignoux) ? Qui se doute que les 2400 bulles de récupération de vêtements aux quatre coins de la Wallonie sont gérées par une asbl pionnière en économie sociale (l’asbl Terre) ? D’autres projets prennent la forme de coopératives, d’Entreprises de Formation par le Travail ou de mutuelles de santé par exemple.
Les initiatives sont tellement diversifiées qu’on a parfois l’impression d’un fourre-tout. Comment s’y retrouver ? Se prétendre de l’économie sociale suffit-il pour porter de véritables alternatives au modèle économique dominant ou, au contraire, certaines formes jouent-elles un rôle de cache-misère sans remise en question ? Quels actes poser pour soutenir une économie qui a du sens pour la collectivité ?
Face à ces questions, participants et acteurs de terrain croiseront leurs points de vue afin de mieux appréhender le fonctionnement, les enjeux de l’économie sociale et se positionner face aux choix qui se posent quotidiennement à chacun.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 10 et 11 décembre 2016
Spiritualité, religion, foi, conviction : les mots s’entremêlent, s’entrechoquent, se recouvrent. Certains veulent contenir les convictions dans la sphère privée, limiter leur expression dans l’espace public. D’autres considèrent qu’elles contribuent au vivre-ensemble.
L’actualité, violente et meurtrière parfois, les ramène au-devant de la scène. Manipulées, utilisées, elles alimentent des idéologies mortifères. Écrasées, niées, elles se replient dans l’intime, dans des ghettos et des communautés fermées. Libérées, partagées, elles inaugurent des alternatives et nourrissent des utopies de fraternité.
Dans une humanité en questionnement, les convictions, qu’elles soient philosophiques, religieuses, éthiques, qu’elles soient personnelles et collectives, constituent un puissant moteur de changement. À quelles conditions ?
Ces deux journées de formation permettront aux participants de préciser ce que sont les convictions, de découvrir comment elles se manifestent dans la vie personnelle et dans l’espace public, de s’approprier quelques clés pour entrer dans l’échange, la confrontation et le dialogue, de réveiller leur puissance d’action transformatrice.
Lieu : au Centre Lasallien à Ciney
Quand ? Les 15 et 16 octobre 2016
Avant, on parlait du milieu ouvrier d’où l’on provenait. Il y avait une fierté. En face, le patron était facile à identifier. Lire la société comme une lutte entre deux classes sociales était une paire de lunettes qui permettait de comprendre certaines situations, de mener des actions.
Depuis 30 ans, les repères se sont brouillés. Les patrons ne sont plus toujours identifiables, la classe moyenne s’est installée, la responsabilité individuelle s’est accentuée et une concurrence généralisée entre personnes s’est établie. Chacun
lutte pour garder sa (une ?) place.
Dans un tel contexte, parler de rapports de force et les comprendre est devenu moins évident. La grille de lecture des rapports de classes peut-elle
encore être féconde ? Qu’est-ce qu’elle permet de faire voir et qu’elle ne permet pas ? Y a-t-il d’autres grilles qui permettent de comprendre et d’analyser
la société autrement, sans perdre la question de rapports de force ?
Durant un week-end, les participants prendront le temps de tester différentes grilles de lecture des dominations d’aujourd’hui, pour voir en quoi elles
produisent une puissance d’agir ou au contraire enferment dans la soumission ou l’impuissance.
Interventions de Jean-Michel Charlier, Secrétaire général des Équipes populaires
et table ronde avec des acteurs de terrain Didier Brissa du Cepag, Luc Lefèvre de Lutte Solidarité Travail et Joanne Clotuche de Tout Autre Chose.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 11 et 12 juin 2016
Lien entre nouveaux modèles familiaux et choix politiques
« Dans notre société, la famille « classique » (papa, maman et les enfants) a longtemps été la forme la plus répandue. Au fil des générations, les modèles se sont diversifiés : familles recomposées, monoparentales, familles d’accueil, cohabitations diverses, personnes isolées… Les rôles et relations entre les membres de la cellule familiale se sont modifiés. Quelles questions de sens nouvelles se posent à travers ces différentes formes de vie familiale ?
Ces évolutions ont un impact direct sur le fonctionnement de la société et sur certains choix politiques. A leur tour, les politiques mises en place ont un impact sur les situations familiales : revenus des familles, accueil de l’enfance, droits des cohabitants, politiques de contrôle social…
Quel regard porter aujourd’hui sur les relations entre choix politiques et réalité des familles ? Les politiques nouvelles visent-elles plus de justice sociale ? Quelles conséquences ont-elles pour les familles les plus précarisées ? Quels sont les débats actuels, les avancées et les risques pour les familles ? »
Telles sont les questions qui feront l’objet du travail de ce week-end de réflexion et de formation.
La méthode alternera travail en petits groupes et apports théoriques.
Les intervenants :
• Marie-Thérèse Casman, Sociologue, Institut des sciences sociales et humaines - Université de Liège
• Bernard De Vos, Délégué général aux droits de l’enfant
• Laurence Verdeur, Directrice de l’AMO de Ciney
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 9 et 10 avril 2016
2015
A toutes les époques, les rapports entre pouvoir politique et religion sont sans cesse réinterrogés. Par exemple, en Belgique, aujourd’hui, la place des cours de religion et de morale dans l’enseignement est remise en question. L’Église catholique, voudrait voir modifier les lois sur l’euthanasie ou le mariage pour tous. Ou encore, la présence de l’islam dans nos sociétés semble bousculer notre modèle de société sécularisée où la religion est reléguée à la sphère privée.
Dans des circonstances et des contextes bien différents, les auteurs bibliques ont été confrontés à ce lien entre religion et politique : être juif est-ce appartenir à une nation ? La foi en Dieu constitue-elle une motivation pour agir et résister aux pouvoirs dominants ?
Les réponses sont plurielles, diverses. Elles évoluent. Pour aborder cette problématique, le week-end de formation fera appel à l’expérience des participants, à la lecture critique de textes bibliques et à la réflexion sur les situations actuelles dans notre société et dans le monde. Dès lors, quelle est la place que nous souhaiterions accorder aux convictions religieuses et philosophiques dans nos sociétés ?
Pour aborder cette question, le week-end de formation fera appel à l’expérience des participants, à la lecture critique de textes bibliques et à des apports d’intervenants sur les situations actuelles dans notre société et dans le monde.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 12 et 13 décembre 2015
L’allongement de la durée de vie dans les pays occidentaux est bien souvent considéré comme un progrès pour nos sociétés. Mais qu’en est-il dans le concret de ceux qui vivent plus longtemps ? Et pour la famille ? Avec cette étape de la vie, « la dernière ligne droite » n’apparaît pas toujours comme désirable.
Depuis plusieurs années, le Cefoc anime des groupes de formation abordant la thématique des fins de vie ainsi que des groupes avec des aînés au sujet des questions de sens et de non-sens de leur vie « comme elle va » où s’entrechoquent habitudes, valeurs et convictions.
Ces expériences de formation permettent de prendre la mesure de questions de sens qui traversent notre société tandis que nous vivons de plus en plus vieux : quelle place pour ceux qui vieillissent dans une société qui rêve de performances, de réussites immédiates et de sécurités illusoires ? Quels liens familiaux et sociaux ? Quelle utilité quand on passe à la marge de « la vie active » ? Quelle autonomie quand l’indépendance diminue ? Et que l’on vit seul ? Quelles responsabilités des jeunes générations dans la prise en charge des anciens ?
Quels « lieux de vie » dans la panoplie des offres actuelles (chez soi avec des soins à domicile, centre de jour, maison de repos, habitats alternatifs) ? Et quels coûts pour l’individu ?
Quel accès aux soins de santé et à une fin de vie décente, notamment quand les moyens financiers personnels sont limités ? Quelles responsabilités de la collectivité, de nos gouvernements concernant notamment le financement de fins de vie décentes ?
Le week-end de formation abordera ces nombreuses questions, sans tabou, en analysant et en interrogeant l’expérience, en prenant du recul pour repenser de nouvelles pistes de sens.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 13 et 14 juin 2015
Un weekend pour s’interroger sur de nouvelles manières de faire société à partir d’expériences collectives vécues ici et ailleurs…
Une maison de quartier organise un potager communautaire avec et au profit de personnes précarisées… Des « réseaux d’échanges de savoirs », des « systèmes d’échange local » s’organisent çà et là… Des coopératives se créent, une entreprise d’économie sociale revalorise les objets du quotidien …
Quand on vit à la marge de la société, quand les revenus sont limités, la débrouille est souvent un passage obligé, quitte à être parfois dans la transgression. Dans la survie, l’imagination peut prendre la forme d’une résistance. Des foires à la débrouille, des réseaux de solidarité s’organisent et tentent de remettre l’humain au centre des échanges et des relations.
De quelles valeurs sont porteuses ces initiatives ? En quoi dénoncent-elles le système dominant sans le renforcer ? Ces initiatives peuvent-elles être porteuses d’un véritable changement social ?
Ce week-end de formation se penchera sur des alternatives face au système néolibéral.
Quand l’imagination collective se met au service d’un projet humain, juste et équitable…
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 28 et 29 mars 2015
2014
Dans l’opinion publique, l’action syndicale se résume généralement à l’organisation de grèves. Avec des réactions d’incompréhension et d’exaspération dans un contexte socio-économique difficile : elles empêchent ceux qui veulent travailler de le faire, elles mettent à mal les entreprises et l’économie, elles prennent les navetteurs en otage. Les syndicats se tromperaient-ils de cible et mèneraient-ils un combat d’arrière-garde ?
Au cours de leur histoire, les syndicats se sont construit un réel pouvoir dans la société par la défense collective des travailleurs et de leurs droits. Depuis quelques années, leur rôle est mis en question, tant du point de vue des travailleurs que des responsables économiques. Les intérêts personnels priment sur la solidarité, l’économie s’est mondialisée, les travailleurs sont mis de plus en plus en concurrence, le progrès technique tuerait l’emploi. Dans ce contexte, que visent les syndicats aujourd’hui ? Le plein emploi, la défense des acquis sociaux, le travail décent, la solidarité des travailleurs, le changement de la société ?
Ce weekend de formation permettra de réinterroger le sens de l’action syndicale aujourd’hui au-delà des idées toutes faites et des caricatures.
Avec la participation, notamment, de Anne Demelenne (FGTB), Enrico Mosele (CNE-Liège), Raymonde Le Lepvrier (Setca-Namur), Laurent Wilmet (AFICo), …
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 13 et 14 décembre 2014
« Les jeunes ne s’engagent plus », « les jeunes n’ont plus de valeurs », « les jeunes n’ont plus de règles » : voilà quelques réflexions et opinions qui sont monnaie courante à propos des jeunes aujourd’hui. Beaucoup d’adultes ne se reconnaissent plus dans les nouvelles façons dont les jeunes vivent et s’engagent. Pourtant, ceux-ci restent impliqués notamment dans les mouvements de jeunesse, les actions humanitaires ou la défense de l’environnement, dans le sport ou les centres de vacances.
Pour tous – pas seulement pour les jeunes –, les modes d’engagement dans la vie personnelle et collective ont évolué au fil du temps et des défis rencontrés. De plus, ils sont révélateurs des mutations de la société contemporaine. De ce point de vue, qu’est-ce qui a changé depuis l’époque de « mai 68 » ? En quoi ces évolutions interpellent-elles tant les adultes que les jeunes ?
Pour travailler ces questions, le Cefoc organise ce week-end de formation en collaboration avec des organisations de jeunes. Il vise à interroger le sens de l’engagement dans le monde d’aujourd’hui, particulièrement à partir de l’engagement chez les jeunes.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 11 et 12 octobre 2014
Dans une société plurielle et en débat, LE point de vue des chrétiens représente davantage une diversité de convictions qu’une ligne homogène. Ces convictions sont en tension car elles sont liées à des types d’agir, à des projets de société incompatibles.
Le récit fondateur de l’Evangile, mémoire périlleuse qui nous est parvenue, montre un christianisme opposé à la Religion instituée, un agir subversif. Jésus en effet s’est opposé aux instances religieuses, pouvoir le plus écrasant pour les gens de son époque.
Et aujourd’hui, dans quels lieux les humains sont-ils les plus menacés ? Des résistances et des combats contre la déshumanisation sont encore à mener. Quels seraient le rôle et l’importance d’une parole chrétienne pour susciter des vies éveillées, pour dire quelque chose du sens de la vie pour tous ? En quoi cette parole est-elle mobilisatrice pour les personnes et transformatrice de société ? Quels lieux rejoindre ou inventer pour la maintenir vivante et incisive, pour la transmettre ? Quels conflits et quelles alliances peuvent jouer positivement en vue de ce rôle subversif d’humanisation ?
Les objectifs du WE
1. Poser des constats : une diversité interne au monde catholique est liée à une diversité de points de vue et de convictions en conflit dans la société.
2. Donner des clés de décodage et pour identifier, dans les discours qui circulent, les risques de déshumanisation.
3. Travailler l’idée de « parole chrétienne » comme mémoire vive et incisive, parole symbolique et d’ouverture, fragile, mobilisatrice, à réinterpréter.
Les intervenants : Jeanine Depasse et Jean-Claude Brau
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 14 et 15 juin 2014
Depuis 2008, les citoyens subissent les conséquences de la crise financière sans comprendre vraiment ce qui arrive. Il est question de dettes souveraines, de dérégulation financière, de dumping salarial, de plus-values bancaires, d’intérêts notionnel, etc. Trop compliqué, trop opaque, le langage des experts semble réservé aux seuls initiés. Les citoyens s’estiment relégués hors du jeu économique mondial et impuissants pour le changer. Le monde politique lui-même agit davantage sous la pression des lobbies économiques et financiers. « C’est l’économie qui domine le monde » entend-on régulièrement !
Le dogmatisme affiché par de nombreux économistes ne laisse que peu de place à la construction d’alternatives. Comment déconstruire les discours des experts et faire descendre l’économie de son piédestal pour se la réapproprier ? Comment redevenir des acteurs informés et critiques pour construire des alternatives citoyennes ? Tels sont les enjeux et les questions qui seront travaillés lors de ce Week-end de formation.
Lieu : La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 26 et 27 avril 2014
2013
Avec qui ?
Jérôme Jamin, philosophe et politologue à l’Ulg,
Henri Deleersnijder, professeur d’histoire et collaborateur scientifique à l’Ulg,
2 spécialistes des populismes, et la méthode de l’entraînement mental.
Quoi ?
Attendre des solutions miracles et immédiates, croire aux promesses de nouveaux leaders charismatiques ne permet pas d’appréhender une réalité toujours plus complexe.
Afin de mieux comprendre la notion de « populisme », le Week-end de formation proposera d’abord d’en explorer les origines, les dérives et les effets pervers dans l’histoire.
La réflexion abordera les enjeux pour aujourd’hui : Quelles images du « peuple » se cachent derrière les discours populistes ? Pourquoi ce dégoût affiché pour la politique ? Quel est le jeu des médias qui fabriquent des simplismes et du spectacle ? La démocratie n’est-elle pas en danger ? Comment penser et agir dans la complexité ?
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 14 et 15 décembre 2013
Jouer, c’est pour les enfants ! Coopérer, à quoi bon dans un monde de compétition ? En Éducation permanente ? Vous n’êtes pas sérieux !
Et si on prenait le temps d’y réfléchir ?
Si jouer était une autre façon d’apprendre, y compris pour les adultes ?
Si coopérer était une autre façon d’être en relation avec soi, aux autres et au monde ? On prend les paris ?
Ce week-end cherchera à comprendre en quoi des dispositifs d’animation et de formation d’adultes gagnent à intégrer des jeux coopératifs avec leur part de créativité et d’émotionnel.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 19 et 20 octobre 2013
La Bible met en récits l’expérience d’un peuple qui affronte les aléas de son histoire et s’appuie sur la foi en Dieu. Pour un peuple dominé par ses puissants voisins, la question de son identité, de la place à faire à l’étranger est cruciale. Elle l’est tout autant aujourd’hui. Les dernières élections en Grèce, en France et même en Belgique rappellent qu’à tout moment, des peuples sont tentés par le repli identitaire dans des situations de crise.
Deux récits bibliques serviront de point de départ à la démarche du week-end : celui de Ruth, cette veuve étrangère de l’Ancien Testament, et celui de la femme cananéenne, cette étrangère anonyme qui rencontre Jésus.
Comme l’ensemble des textes bibliques, ils sont liés aux contextes dans lesquels ils ont été écrits, aux questions sociales, économiques et politiques, aux conflits qui traversent les sociétés. Il s’agit de récits et non de textes théoriques. Comment pouvons-nous les lire ? Que pouvons-nous y apprendre ? Comment les lire pour en vivre, en lien avec la société et les questions qui la traversent ? L’enjeu de la lecture de textes bibliques aujourd’hui n’est pas anodin.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 8 et 9 juin 2013
Les services sociaux sont devenus incontournables dans la société d’aujourd’hui. De Saint Vincent de Paul au CPAS, en passant par les mutuelles ou les organismes d’insertion socioprofessionnelle, ils occupent une place centrale pour les bénéficiaires de leurs services. Mais sous quelles conditions peuvent-ils effectivement remplir leur mission d’aide ?
La question se pose, car le travail social semble être en proie à des paradoxes. Des professionnels des services sociaux éprouvent des difficultés à endosser un rôle d’accompagnement qui se confond parfois avec celui de contrôle. Un contrôle qui peut conduire à conditionner, à restreindre l’accès aux droits pour les plus faibles. Tiraillé entre aide et répression, plus d’un travailleur social se trouve dans une position inconfortable.
De l’autre côté, il n’est pas rare d’entendre des discours qui accusent les chômeurs d’être des « profiteurs ». Des immigrés sont taxés de venir « abuser du système » ce qui amène un CPAS, par exemple, à décider d’imposer l’apprentissage du français pour pouvoir bénéficier du revenu d’intégration sociale. Pourtant, ces aides s’avèrent indispensables pour la survie de nombreuses personnes.
Tout ceci pose question : finalement, les services sociaux visent-ils toujours bien à assurer l’accès aux droits fondamentaux pour ceux et celles qui sont en situation de fragilité sociale, économique, culturelle ? Le week-end de formation visera à mieux comprendre et à construire un regard critique sur le sens que peuvent revêtir aujourd’hui les services sociaux : dans une société en profonde mutation, à qui servent-ils, et avec quelle visée ?
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 20 et 21 avril 2013
2012
Avec Jean-Jacques Jespers, Professeur de déontologie de l’information à l’ULB et ancien journaliste de la RTBF
Avec Télévision du Monde asbl
Et avec Financité Magazine
Avec les nouveaux médias, les canaux d’information se sont multipliés et rendent celle-ci quasiment instantanée. Hyper-information ou hyper-désinformation ?
L’information telle que véhiculée par les nouveaux médias vise-t-elle encore à faire comprendre le monde ou sert-elle uniquement à attirer le regard pour créer le buzz ? Sert-elle à divertir, à faire peur ou à endormir ? Quel pouvoir donne-t-on aux médias ? Comment participent-ils au débat démocratique ? Comment exploiter leurs atouts sans se laisser piéger par leurs limites ?
Telles sont les questions qui guideront la formation et la réflexion de ce week-end.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 15 et 16 décembre 2012
De génération en génération, les humains se transmettent des valeurs, des convictions, des modes de vie, des coutumes. Aujourd’hui pourtant, cette forme de transmission semble en difficulté : on se réfère moins à ses parents et grands-parents qu’aux groupes d’appartenance dans lesquels on se reconnaît entre pairs.
Comment comprendre ces changements dans les modes de transmission ? Pourquoi sont-ils si difficiles à vivre pour les adultes responsables de l’éducation ? À quels besoins répond la volonté de transmettre ? Comment et que transmettre aujourd’hui dans une société complexe, marquée par des changements rapides, par davantage de diversité et de mixité culturelles ?
Ces questions seront travaillées en groupe avec l’aide de témoins et d’experts.
Lieu : au Centre Lasallien à Ciney
Quand ? Les 20 et 21 octobre 2012
Avec Cécile Cornet (Sociologue) et Jean-Claude Brau (Formateur permanent au Cefoc).
Tantôt associé à la liberté et à l’épanouissement personnel, tantôt associé à l’égoïsme et au repli sur soi, l’essor de l’individualisme a brouillé les repères. Au fond, qu’est-ce au juste que l’individualisme et comment comprendre son émergence ? Quels sont ses atouts, ses bénéfices, mais aussi ses pièges, ses limites ? Certaines personnes se demandent si la montée de l’individualisme ne menacerait pas le vivre ensemble. Qu’en est-il ? Une société qui prône à la fois le développement de l’individu et le respect de normes collectives, à quelles conditions est-ce viable ? Entre le « tout à l’individu » et le « tout au collectif », où placer le curseur ?
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 2 et 3 juin 2012
Avec Jean-Philippe Stassen (auteur de BD),
Jean-Yves Laffineur (Festival Esperanzah),
et Bruno Hesbois (Compagnie Buissonnière).
Du Temps des cerises au rap de Starflam en passant par Les Enfoirés, depuis toujours, les artistes dénoncent, interrogent, appellent à la lutte, mobilisent. Aujourd’hui, dans un monde qui se méfie de plus en plus du politique et des institutions, sont-ils les nouveaux porteurs de changement social ?
En explorant des expressions artistiques variées telles que la BD de Jean-Philippe Stassen, le théâtre action de la Compagnie Buissonnière, et le projet du festival Esperanzah, ce week-end de formation aidera à mieux comprendre leur rôle dans la mobilisation citoyenne d’hier et d’aujourd’hui.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 24 et 25 mars 2012
2011
Manger de la viande aujourd’hui n’est pas sans danger ! Non seulement à cause des toxines ou des risques de rupture de la chaîne du froid mais aussi parce que, dans nos sociétés, la production et le commerce de la viande sont régis par un système économique qui vise uniquement le profit et l’appât du gain. Manger de la viande se décline en effet en de multiples responsabilités vis-à-vis du climat, de la biodiversité, de la faim et de la santé dans le monde.
À partir du cas de l’industrie de la viande, ce week-end de formation propose d’analyser les stratégies du système capitaliste qui imprègnent nos sociétés occidentales. Depuis plus de trois siècles, en effet, un « sens de la vie » lié à ce système s’est progressivement imposé culturellement, socialement et économiquement.
N’est-il pas essentiel et urgent de questionner ce mode d’existence auquel nul n’échappe, qui génère des injustices et met en danger l’avenir de la planète et de l’humanité ? Une alternative à ce modèle dominant est-elle possible ? Faut-il réformer et humaniser le système capitaliste ou en sortir ? Tels sont les enjeux qui seront posés et travaillés. Peut-être, comme dit l’adage, qu’ « il vaut mieux penser le changement que changer le pansement. »
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 17 et 18 décembre 2011
La santé est déterminée par une série d’éléments qui ne dépendent que partiellement de chacun : accès à un logement décent, conditions d’emploi ou non-emploi, alimentation, etc. Chaque année nous apporte son lot de campagnes de prévention, invitant chaque citoyen à être davantage responsable de sa santé.
Paradoxalement, le « système médical » nous enlève une grande part de notre autonomie. Les décisions de traitements ou d’opérations sont le plus souvent présentées comme allant de soi, et non comme sujets de dialogue entre patient et médecin. Si les évolutions techniques et scientifiques ont considérablement ouvert le champ des possibles, elles nous rendent aussi plus dépendants.
Devant ces évolutions, devons-nous nous résigner ou pouvons-nous tracer de nouveaux chemins pour (re)prendre en main notre santé ? Pouvons-nous renforcer nos capacités à rester au pilotage sans pour autant verser dans l’hyper-responsabilisation individuelle (assurances personnelles, soins de santé conditionnés à un « style de vie » ...) ? La santé dans une société, n’est-ce pas l’affaire de tous ? Pour quelle médecine sommes-nous prêts à nous battre ?
Les apports de Bernard Vercruysse, médecin généraliste en maison médicale et de Christian Léonard, expert en politiques de santé, aideront à percevoir en quoi notre marge de manœuvre, personnelle et collective, peut être élargie.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 22 et 23 octobre 2011
Depuis toujours, les relations entre flamands et francophones sont sources de plaisanteries. Tendues depuis un temps, elles sont aujourd’hui au centre des préoccupations politiques, au point que la constitution d’un nouveau gouvernement fédéral semble compromise.
Au-delà de l’actualité politique et institutionnelle, abondamment commentée dans les médias, comment lire et comprendre la fracture culturelle qui semble aller croissant entre ces deux communautés et les trois régions ? Est-il possible de préciser ce qui rapproche et ce qui distingue flamands et francophones en Belgique, jusqu’à les séparer aux yeux de certains ?
Si la revendication linguistique semble dominer les débats, les différences ne sont-elles pas plus marquantes encore face aux enjeux économiques et politiques : quelle conception de la solidarité, quelle vision de l’Europe des régions se développent sous nos yeux ?
A partir de l’échange d’expériences vécues par des Flamands venus vivre en Wallonie, de Bruxellois et de Wallons, nous mettrons des mots sur les stéréotypes qui, de part et d’autre, rendent les compromis plus difficiles. Grâce aux apports de Jean Faniel (CRISP) et de Jan Renders (ancien président de l’ACW, MOC flamand), nous tenterons de nous déplacer, de percevoir le point de vue de l’autre. Car, ensemble ou sur des routes distinctes, flamands et francophones auront à assumer demain leurs différences et leurs choix.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 28 et 29 mai 2011
Longtemps, en Occident, la spiritualité est restée prisonnière de la religion : la vie spirituelle était inspirée par la croyance en Dieu. Prières, adorations, rites, méditations constituaient les ingrédients incontournables de la spiritualité qui, au fond, s’identifiait à la religion. Le recul massif de l’influence du christianisme a laissé un terrain en friche où naissent aujourd’hui, ça et là, d’autres formes de spiritualité, notamment laïques.
Mais ne pourrait-on penser autrement ? C’est-à-dire envisager la spiritualité avant tout comme une dimension de l’humain, comme une « vie de l’esprit » qui nous porte et nous déborde, comme un « état d’esprit » qui peut inspirer des styles de vie. Loin de s’enfermer dans une démarche intellectuelle, cette « vie intérieure » se révèle dans les gestes quotidiens comme dans les projets rêvés : l’artiste qui s’exprime dans la toile qu’il peint, la mère qui allaite son enfant, l’ouvrier qui se réalise dans son travail, des parents qui mettent sur pied une école de devoirs, un jeune qui donne son premier baiser à celle qu’il aime.
Cette « vie de l’esprit » ne pourrait-elle aussi constituer une forme de résistance face aux violences qui traversent le monde et les existences, face aux systèmes qui écrasent l’humain et bradent la nature, face à des philosophies et des religions qui manipulent ? Ne trouverions-nous pas en ce lieu-là de l’esprit humain un ferment de libération ?
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 2 et 3 avril 2011
2010
Aujourd’hui, dans une société marquée par l’individualisme, une évidence : la propriété privée est première et encouragée au détriment de la propriété collective. Dans ce contexte, comment sont traités des réalités essentielles : l’eau, l’énergie, l’alimentation, les relations de travail, l’éducation voire l’humain ou la planète ? Comme des marchandises sur lesquelles nous n’avons plus le droit de regard ? Comment se réapproprier ce que les capitalismes nous ont enlevé ?
La propriété privée symbolise l’indépendance, l’autonomie mais aussi la réussite, la liberté, la reconnaissance sociale. Elle est même perçue comme un droit naturel. Mais peut-on être propriétaire de tout ? Qui est propriétaire de quoi ? Pour quoi faire ? Et ceux qui n’ont pas les moyens, que deviennent-ils ? Mais au fond, qu’est-ce que la propriété ? Si on vise une société égalitaire, solidaire, durable, de quoi est-il juste d’être propriétaire ?
Pour aller plus loin sur ces questions, nous y réfléchirons en compagnie d’experts et d’acteurs de terrain (ONG et économie sociale et solidaire). Ils nous feront part de leurs points de vue et d’alternatives d’ici et d’ailleurs.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 18 et 19 décembre 2010
Science et foi sont-elles conciliables ? Qui a raison :
La science qui cherche à progresser dans la compréhension des choses à partir de la théorie de l’évolution de Darwin ?
Ou les Livres Saints (Bible et Coran) qui affirment que toute chose a été créée par Dieu ?
Les « livres fondateurs » des religions auraient-ils une pertinence scientifique ? Ou, pour le dire autrement, est-il possible aujourd’hui d’être en même temps et scientifique et croyant ?
La science peut-elle être la parole ultime ? Qu’en est-il de l’autonomie des humains et des sociétés ? Et si c’est Dieu qui a tout posé dès le début, quelles conséquences cela entraîne-t-il pour nous ? Si nous sommes les fruits du hasard et de l’évolution, quelles autres conséquences pour notre vie ?
Pour mieux nous y retrouver, nous vous proposons d’y travailler ensemble en compagnie
du professeur Philippe van den Bosch Sanchez de Aguilar, bio-généticien UCL
et de Francis Dumortier, exégète, ancien professeur aux Facultés Catholiques de Lille.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 5 et 6 juin 2010
Pourquoi les filles réussissent-elles mieux à l’école mais « choisissent » des professions moins valorisées ?
L’histoire des femmes dans nos sociétés occidentales capitalistes éclaire combien, depuis plus d’un demi-siècle, la situation des femmes s’est globalement améliorée, avec notamment l’inscription dans les lois de l’égalité entre les sexes. Néanmoins de nombreuses formes de discriminations subsistent, et il ne s’agit évidemment pas d’en accuser les hommes seuls. Tous et toutes sont imprégnés des évidences des temps passés.
En effet, notre société continue à perpétuer des schémas de pensée qui distribuent les rôles homme-femme. Dans les publicités de jouets : des poupées et tables à repasser pour les petites filles, des voitures et établis de bricolage pour les petits garçons. Dans certains secteurs professionnels, ce sont toujours les hommes qui ont la suprématie ou le pouvoir. Parmi la jeune génération, le machisme a encore la vie dure.
Notre mode de développement économique ne renforce-t-il pas les écarts entre hommes et femmes ? Comment changer les rapports de genre là où la loi ne suffit pas ? Comment amener la société à progresser vers plus d’égalité, vers plus de démocratie ? Telles seront des questions qui baliseront ces deux jours de formation.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 24 et 25 avril 2010
2009
Dans notre société, l’importance accordée à l’individu fait peser sur celui-ci un poids énorme. Comme dans le domaine socio-économique où il est sommé d’être l’entrepreneur de sa propre vie, il doit affronter lui-même sa propre mort, souvent sans référence à des valeurs absolues. Et la regardant en face, car elle n’est plus un tabou, il est demandeur d’une mort sans souffrance et dans la communication avec ses proches. Sa demande peut le porter à demander au corps médical un suicide assisté, une euthanasie.
Quelle est la définition légale de celle-ci ? Et quelle latitude laisse-t-elle au médecin interpelé ? Le législateur a-t-il eu raison de légiférer ? Quel est le sens de l’euthanasie ? Quel est le sens de la mort ? Est-elle nécessairement un mal ? La mort peut-elle éclairer le sens de la vie ? C’est un ensemble de questions que le week-end abordera à partir de cas-limites précis.
Les traditions culturelles et religieuses seront alors interpelées : quelle influence ont-elles sur le vécu et la demande du malade ? De ses proches ? Sans oublier le médecin dont la sensibilité religieuse et les convictions peuvent être fortement secouées par une telle demande de mettre fin à la vie d’autrui.
Mais, finalement, est-ce là un phénomène neuf ? La tradition philosophique ne vit-elle pas aussi d’un constant débat entre l’acceptation et le rejet du suicide (ici, assisté) ? L’autonomie de l’individu (son droit à disposer de sa vie) et l’hétéronomie (sa subordination à un ordre supérieur) n’ont-elles pas toujours été en tension ?
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 12 et 13 décembre 2009
Être parent est un enjeu important, un domaine dans lequel beaucoup veulent réussir. Ce rôle, longtemps vécu comme une évidence, est rendu plus difficile dans une société qui se complexifie. La famille est passée d’un cadre structuré à une multiplicité de modèles : famille traditionnelle, monoparentale, recomposée, multiculturelle... A ces difficultés s’ajoute, pour certains, celle de l’accès aux ressources nécessaires (logement, santé...).
Au lieu de partir des institutions, de normes auxquelles correspondre, la réflexion partira du point de vue des parents : quels sont leurs rêves, projets, représentations ? Dans l’arsenal de mesures proposées par les pouvoirs publics, quelles sont les exigences inadaptées, les contraintes ? Quels sont les points d’appui ? Qu’est-ce qui aide à bien faire son travail de parent responsable, co-responsable ? Si les mesures d’intervention sont souvent justifiées par « l’intérêt de l’enfant », qui détermine cet intérêt ? N’est-il pas pensé majoritairement par et pour une classe moyenne ?
Les représentations du rôle de parent varient selon le lieu et l’époque. Pouvons-nous, dans notre contexte, nous inspirer de modèles plus collectifs ? Nous tenterons de voir comment sphères publique et privée pourraient mieux s’articuler pour permettre à chaque parent de bien jouer son rôle.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 24 et 25 octobre 2009
Le réchauffement de la planète, la limite des ressources énergétiques, la gestion des déchets, l’empreinte écologique sont des thèmes qui s’invitent de plus en plus dans les débats politiques et dans les choix de société. Mais les questions relatives aux déséquilibres économiques, à l’exploitation sans limite des richesses, à la justice sociale, aux conditions de vie et de travail sont moins mises en évidence quand il s’agit d’envisager un « développement durable ».
Les décisions à prendre en matière de développement durable doivent-elles être confiées seulement au bon vouloir des individus ou nécessitent-elles des contraintes imposées à tous par les décideurs politiques ? La question d’une plus grande justice sociale et d’une plus juste répartition des richesses ne peut être éludée.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 13 et 14 juin 2009
Les questions de sexualité ne peuvent plus être purement et simplement renvoyées à la sphère de la vie privée. Elles posent bel et bien des questions d’ordre politique. En effet, une série de débats et de lois, dans l’actualité belge et européenne, en attestent : les débats autour du pacs (mariage homosexuel) et de la parité (même nombre de femmes que d’hommes sur les listes électorales), la législation en matière de harcèlement et de violence sexuels, d’homophobie, de prostitution et de pornographie.
Par ailleurs, la sexualité (au sens large) ne devrait pas être considérée comme une dimension « à part », dissociée de la vie affective, relationnelle, sociale, de la revendication de liberté et de la quête de sens !
Pour nous interroger sur le sujet, une place sera faite à l’approche de l’éthologie (science qui étudie le comportement animal et humain). Nous ne ferons pas l’économie de l’image : à travers les séries télé, la publicité, l’art ou la littérature. Nous ne manquerons pas de faire le détour par les traditions culturelles et religieuses qui nous marquent et leur difficulté à aborder sereinement cette dimension fondamentale de l’humain.
Lieu : au domaine de La Louve à Saint-Vaast (La Louvière)
Quand ? Les 25 et 26 avril 2009
2008
Depuis des décennies, le christianisme en Europe occidentale est en constante perte de vitesse. Cela ne signifie pas pour autant que la religion a disparu, ni que les besoins religieux et spirituels de l’humain se sont effacés sous la pression d’une société organisée autour de la production et de la consommation de biens matériels.
On parle au contraire d’un retour du religieux et d’un regain d’intérêt pour la spiritualité. L’islam s’inscrit de plus en plus dans l’espace public tout en se cherchant une expression européenne. Le bouddhisme vient d’être reconnu comme religion non confessionnelle dans la Constitution belge. Une spiritualité laïque se développe. Nombreuses sont aussi les formes de recherche spirituelle qui émergent d’individus et de groupes et qui vont en tous sens. Pourquoi un tel engouement pour les questions qui touchent au religieux et à la spiritualité ? Comment analyser ce « retour du religieux » ? Est-ce un effet de mode ou une lame de fond ? Dans ce contexte, de nouveaux rapports se dessinent-ils entre religion et politique, entre conviction et citoyenneté ?
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 13 et 14 décembre 2008
Dans le monde d’aujourd’hui, le risque prend une place de plus en plus centrale : on parle même de « société du risque ». Cette notion est mise à toutes les sauces : la peur d’un attentat, le sentiment d’insécurité face aux conduites à risques chez les jeunes, les « risques acceptables » dans les zones Seveso, le besoin d’oser, de dépasser ses limites, etc.
Notre société de la performance encourage les prises de risques pour réussir, pour être quelqu’un. Il faut être entrepreneur, même de sa vie !
D’autre part, des conduites à risques très présentes au quotidien, particulièrement chez les jeunes des quartiers, font peur au point d’amener des bourgmestres à interdire les rassemblements de personnes. Les prises de risques sont tantôt encouragées, tantôt dévalorisées voire criminalisées. Et tout cela, dans un monde qui vise le « risque zéro » et qui pousse chacun à s’assurer individuellement contre toutes les formes de risques !
Mais, au fond, quels sont les ressorts présents dans ces prises de risques ? Comment en comprendre le contexte et le sens ? A partir d’expériences concrètes, les participants développeront un regard critique sur les réponses apportées aux niveaux familial, associatif et des pouvoirs publics et envisageront les alternatives à construire.
Lieu : à La Marlagne à Wépion (Namur)
Quand ? Les 18 et 19 octobre 2008