Les services sociaux, au service de qui ?

Les services sociaux sont devenus incontournables dans la société d’aujourd’hui. De Saint Vincent de Paul au CPAS, en passant par les mutuelles ou les organismes d’insertion socioprofessionnelle, ils occupent une place centrale pour les bénéficiaires de leurs services. Mais sous quelles conditions peuvent-ils effectivement remplir leur mission d’aide ?
La question se pose, car le travail social semble être en proie à des paradoxes. Des professionnels des services sociaux éprouvent des difficultés à endosser un rôle d’accompagnement qui se confond parfois avec celui de contrôle. Un contrôle qui peut conduire à conditionner, à restreindre l’accès aux droits pour les plus faibles. Tiraillé entre aide et répression, plus d’un travailleur social se trouve dans une position inconfortable.
De l’autre côté, il n’est pas rare d’entendre des discours qui accusent les chômeurs d’être des « profiteurs ». Des immigrés sont taxés de venir « abuser du système » ce qui amène un CPAS, par exemple, à décider d’imposer l’apprentissage du français pour pouvoir bénéficier du revenu d’intégration sociale. Pourtant, ces aides s’avèrent indispensables pour la survie de nombreuses personnes.
Tout ceci pose question : finalement, les services sociaux visent-ils toujours bien à assurer l’accès aux droits fondamentaux pour ceux et celles qui sont en situation de fragilité sociale, économique, culturelle ? Le week-end de formation visera à mieux comprendre et à construire un regard critique sur le sens que peuvent revêtir aujourd’hui les services sociaux : dans une société en profonde mutation, à qui servent-ils, et avec quelle visée ?


Lieu  : à La Marlagne à Wépion (Namur)

Quand ? Les 20 et 21 avril 2013